La Terre est une planète du système solaire. Remplie d’eau, de terre, de vert et de déserts… de plus en plus de déserts. Cette situation devenant préoccupante, plusieurs dirigeants se sont réunis pour tenter de trouver une solution.
« – Nous avons présentement une crise de l’eau. Il ne pleut plus depuis longtemps. Nous ne pouvons que le constater ; toute l’eau s’est évaporée, elle est devenue introuvable. Imbuvable. Irrigable. Non. Pardon. Vous avez compris l’idée.
– C’est pour cela que nous avons décidé d’importer de l’eau.
– Depuis les pays du sud ? C’est déjà le cas avec les fruits et légumes gorgés d’eau. On les assoiffe également.
– Non, plus loin que ça.
– Le pôle Sud ? Vous voulez importer le peu de glaçons qui restent ?
– Encore plus loin. Depuis l’espace. Plus précisément, des astéroïdes.
– Monsieur Padapopoulos, vous êtes réputé pour avoir parfois des idées… un peu… extrêmes, mais là, vous n’exagérez pas ?
– Je vous dévoile ce projet faramineux : « Bombardement orbital en ré mineur ».
– Bombardement ? Rien que ça.
– N’ayez pas peur de ce mot, il fallait rassurer les différents corps d’armée. Une en particulier est assez triste s’il n’y a pas d’explosions¹.
– D’accord, et en quoi consiste, ce “bombardement” ?
– Très simple. D’abord, des fusées. Comme celles qui ont servi à tester la destruction d’un astéroïde récemment, pour lancer des drones.
– Des drones, dans l’espace ?
– Exactement. Puis, après avoir cartographié les différents astéroïdes et les avoir référencés sur OpenStreetMap et sur le site de la NASA², nous chercherons les meilleurs astéroïdes, avec une surface adaptée et remplie de glace.
– En fait, vous cherchez juste un bac à glaçons pour votre boisson ?
– Non, pour ça, j’ai la machine adaptée. Mais reprenons. Une fois les astéroïdes identifiés et retenus, nous enverrons des fusées et des robots à la surface, pour changer leurs orbites. Correctement calculées, les trajectoires croiseront celles de la Terre. Avec de bons calculs, nous pouvons déterminer quand, quelle quantité d’eau sera récupérable, et sur quel pays.
– N’y a-t-il pas un risque de concurrence ou de guerre entre deux pays qui se battraient pour le même bout de caillou³ ?
– D’où l’importance de cette réunion préparatoire. L’ONU devrait gérer le planning et l’attribution des ressources. En fait, seul les quelques pays ayant un accès direct à l’Espace⁴ ou ayant droit de veto⁵ pourraient s’y opposer… mais ne soyons pas pessimistes. Tout devrait bien s’arranger. Enfin, espérons-le. »
Les réunions s’enchaînèrent. Des chaises volèrent⁶. Finalement, plusieurs accords furent validés.
Les pays ayant des régions désertiques seront prioritaires. Ensuite, leurs voisins, et enfin, ceux ayant enregistré des fortes pertes d’eau.
« – Tout de même, réussir à concevoir ce projet, chapeau !
– Merci, moi-même je n’arrive pas à m’en rendre compte, mais ce chemin pavé d’embûches valait le coup.
– Monsieur Padapopoulos, tout est prêt. À vous, l’honneur de presser le bouton rouge⁷ !
– Alors, pressons ! Et que l’eau vienne ! »
Les astéroïdes foncèrent vers la Terre…
Et la Terre Éclata !
#ELTE #MercrediFiction
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¹ : ECSUPURODJO !
² : Cette agence cherchait un nouveau projet suite au projet Artémis. L’ESA était trop occupée avec la fusée Ariane 6, la JAXA n’était pas intéressée.
³ : C’est déjà le cas de nains qui creusent dans une mine… « – Hé ! C’est ma pioche ! Hé, c’est mon bout de caillou ! »
⁴ : Ceux ayant réussi à lancer des objets dans l’espace… fusées, satellites, navette spatiale, chaises…
⁵ : C’est quasiment les mêmes en fait.
⁶ : pas dans l’espace, mais à travers les pièces et les fenêtres.
⁷ : Le bouton DOIT être rouge. C’est obligatoire.