La porte coulissante s’ouvre devant moi. Bien entendu : c’est une porte automatique. Elle m’a détecté. Elle… m’observe ? M’observait-elle quand j’attendais le médecin, à deux pas d’elle ? Qui a accès à ses données ?
Dans mes pensées, mes mains attrapent machinalement mon téléphone. Téléphone qui connait ma position. En arrivant à un passage piéton, je remarque une caméra qui controle la circulation. Et je repense au film d’espionnage d’hier.
Non. Aujourd’hui, on ne m’espionnera pas. Je m’engouffre dans une petite boutique pour y acheter des lunettes de Soleil et un journal. Je demande à envoyer un paquet à mon adresse où j’y glisse mon téléphone. Je sors caché derrière le journal et les lunettes. Je connais une ruelle de service : il n’y aura aucune caméra par là.
Je me fraye un chemin à travers les conteneurs à ordures. Ce n’est pas agréable. Je suis imprégné de leur odeur au milieu de cette vapeur.
J’arrive à un jardinet, où je me pose sur un banc. Maintenant, je peux enfin respirer.