#MercrediFiction 4/4
Quand Arthur émerge, combien de jours ont passé ? Des semaines, peut-être ? Il s’en veut d’avoir cédé aux sirènes de l’artefact maudit. Sa volonté n’a pas résisté face à la Volonté. La drogue qu’Elle propose est à accoutumance immédiate, un opium technologique. Le sevrage sera long et difficile. Sortir de Son emprise en vaudra le coup. Il sent que l’appel de l’aventure résonne encore en lui et vibre plus fort encore que ces outils connectés.
#MercrediFiction 3/4
Alors, Arthur le laisse de côté et n’y pense plus. Ou presque. Dans sa tête tourne une rengaine inaudible. Son attention dérive et lui échappe. Sans même s’en rendre compte, il a de nouveau le miroir d’obsidienne en main et fait défiler le monde devant lui. Il ressent du bonheur dans la passivité qui l’envahit. Il croit explorer le monde, mais c’est le contraire. Il ne surfe pas sur les vagues d’informations mais se noie dans ces océans numériques.
#MercrediFiction 2/4
Il existe une Volonté derrière cette obscurité réfléchissante et Elle lui fait peur car il ne La comprend pas. Sous la surface, des milliers d’instructions simples sont échangées et interagissent les unes avec les autres, au point qu’il devient impossible de prédire le comportement de l’engin qui ronronne imperceptiblement. Il croyait utiliser l’objet, mais il se sent lui-même utilisé par des forces qui le dépassent et cherchent à se saisir de lui.
#MercrediFiction 1/4
Arthur tient le miroir noir dans sa main. L'objet pèse quelques centaines de grammes et sa surface est marquée par quelques griffes plus ou moins anciennes. Il est censé refléter son propriétaire, mais ce n’est pas le cas. C’est une sorte d'Aleph borgésien croisé avec un Palantír tolkieniesque : il reflète le monde, mais avec sa volonté propre. En effet, les dæmons qui l’habitent ont des ordres et n’ouvrent des fenêtres que sur certaines parties du monde.
Mais maintenant … Ses yeux qui nous observent tout le temps, rend notre vie privée presque impossible à préserver. Tout finit par se savoir. Ces humains passent leur temps à raconter ce que nous faisons.
Le problème vient du fait que nous ne pouvons plus nous en passer… Et que le gouvernement les a imposé partout. On en trouve quoiqu’on fasse .
#mercredifiction (2)
#mercrediFiction (1)
Les robots humanoïdes en avaient assez de cette situation mais ne pouvaient guère y faire grand-chose.
Il fut une époque où seuls sur cette planète, ils pensaient en être l’essence même. Certes, il y avait tous ces animaux mais, ils avaient réussi à s’en débarrasser ou peu s’en faut.
Ainsi que cette végétation, pénible et qui ne servait à rien.
Et puis un beau jour l’un d’entre nous a créé un humain à notre image . Au début, on a tous trouvé cela intéressant .
Et ce qui m’effraie le plus c’est que la plupart des autres robots ne voit pas le problème. Il n’ont pas les bonnes infos, ou ne savent pas faire la différence entre elles.
#mercredifiction (3)
(8 pouètes en tout)