Léa tremble.
Le soleil n'est pas encore levé sur l'autoroute et pourtant… Il y a toujours un risque, non? Elle est seule dans la station-essence. Elle attend que cette porsche ait fini de faire son plein.
Le conducteur remonte dans sa bagnole. Elle sort de sa cage et s'en éloigne. Une caisse de métal approche. Elle l'arrête. Elle n'a pas le temps d'expliquer ce qui se passe que tout explose.
Ce qui était il y a un instant encore un temple du capitalisme n'est plus que flammes.
Hugo est assis sur la dune, faisant face à la mer. Le vent lui apporte enfin la nouvelle qu'il attendait. Il tourne la tête à gauche.
Les colonnes resserrées de fumée noire lui annoncent que les actions ont commencé. C'est peut-être la première fois qu'il apprécie cette odeur de plastique brûlé. Il se relève et vérifie la nouvelle sur Internet.
Ils n'ont pas voulu les écouter tant qu'ils étaient pacifiques.
Maintenant, c'est l'heure de la violence.
Que flambent les pétroliers!
Son engagement était une évidence depuis longtemps, depuis qu’il avait réalisé que ses résultats scolaires ne seraient jamais à la hauteur et que, de toutes façons, ses parents n’avaient pas vraiment les moyens de lui payer de longues études.
Il avait donc naturellement opté pour la seule solution qui lui permettrait de faire une carrière prestigieuse.
Aujourd’hui c’était le grand jour, il faisait son entrée dans les Jeunesses Macroniennes.
#MercrediFiction
_ Mais, toi, tu pensais faire quoi, comme stage de troisième ?
_ Ben, je sais pas trop, j'aime bien la musique. Et puis lire, aussi.
_ Il y a quelques possibilités dans ces domaines, mais je te les déconseille. Leur niveau de notation est assez faible et ça risque de jouer en ta défaveur dans ton futur parcours de professionnalisation active, au lycée.
_ Je ne peux pas faire ce que j'aime ?
_ Tu es enthousiaste, je vois ça. Tu as déjà pensé à devenir happiness manageuse ?
Mais certains encapuchonnés avaient réussi à sortir ces Zordis de ces champs, ou avant qu’ils n’aillent à l’abattoir. Ils leur avaient redonnés leur liberté, et expliqué aux consommateurs qu’il fallait les nourrir sainement et que la liberté des zordis était aussi leur liberté.
partie 2 et end
on les élevaient par troupeaux entiers dans des champs zamazoniens, surveillés et nourris par les poublettes des fboucs et des gourgoles
une grosse partie de ces élevages ces avaient étés conçus par les croftiens et l'autre partie par peule.
lorsqu'on les sortait de leur champs, et à cause de leur nourriture, l'herbe si verte s'était transformée en une espèce de blé, dégueulasse....
ils partaient vivre dans des petits champs privatifs, nourris par les mêmes poublettes...
Les premiers mails arrivèrent, surprenant tout le monde : une personne avait reçu un message lui suggérant de diminuer ses heures de travail pour mieux s’occuper de sa famille, une autre avait reçu les coordonnées de celle qui était présentée comme son âme-sœur…
L’ensemble de la population mondiale attendait désormais de recevoir le courrier qui allait améliorer sa vie.
#MercrediFiction
Aucun système informatique n’est imprenable.
Ce jour-là, le monde entier prit la mesure de ce fait : Google, Facebook et tous les autres ogres se gavant de nos vies numériques s’étaient fait pirater.
Qu’allaient en être les conséquences ? Certains évoquaient une apocalypse numérique, d’autres s’attendaient à une vague de spam demandant des bitcoins ou autre crypto-monnaie.
#MercrediFiction
- Papy Papy c'est quoi le plastique ?
- Ho mon petit, c'était un matériau fantastique, on pouvait en faire quantité d’ustensile de toute taille, de la touillette pour le café au pare-choc des voitures et tous les jouets était en plastique. C'était un dérivé du pétrole.
- Du pétrole ???
- A oui c'est vrai, ça aussi ça n'existe plus.
#MercrediFiction
- "Allez viens, il faut y aller maintenant"
Il leva les yeux en sortant du bâtiment. La ville était vide, ils étaient les derniers. Le silence était presque angoissant, le vent sifflait le long des avenues, soulevant les résidus d'une civilisation qui s'était lentement morcelée jusqu'à s'évanouir.
Abandonner, sans se retourner.
(12 pouètes en tout)