#MercrediFiction 12/12
Annie passa plusieurs appels et Jean se renseigna auprès de l'employé de la station service. Il s'avèra que la police les cherchait depuis des jours, après qu'ils aient été portés disparus par les parents d'Annie.
Quand ils racontèrent avoir passé la nuit à l'hôtel de l'aire de la Joliette, l'employé de la station, un jeune homme en casquette rouge, les regarda avec un drôle d'air. "Il n'y a jamais eu d'aire de ce nom sur cette portion de l'autoroute."
#MercrediFiction 11/12
"Quelque chose ne va pas ?" Demanda Jean en voyant le visage de son épouse blêmir soudain.
Elle tendit la main vers le tableau de bord. Il regarda ce qu'elle indiquait, et il la vit, sur l'écran du GPS, la date du jour.
"Comment on peut être le 27? On était le 12 hier ! Je ne comprends pas !"
Le bébé se remit à pleurer et le couple, affolé, s'arrêta à l'aire suivante, une station Total en plastique rouge.
#MercrediFiction 10/12
Ils ne s'en étaient pas rendus compte, mais l'aire de la Joliette était plongée dans le silence. En regagnant l'autoroute, ils retrouvèrent le bruit de la circulation, de façon si soudaine qu'ils en sursautérent tous les deux. Le bébé se mit à pleurer. Annie se mit à chanter doucement pour l'apaiser.
Entre deux couplets, elle vérifia son téléphone. Elle trouva plusieurs messages en absence de ses parents, qui s'inquiétaient de ne pas les voir arriver le jour convenu.
#MercrediFiction 9/12
Jean prit le bébé dans ses bras, laissant le soin à Annie de payer la chambre et les petits déjeuners. L'hôtelier refusa sa carte bancaire dans un léger hochement de tête accompagné d'un soupir. Elle sortit son chéquier et régla la note. Ils quittèrent enfin cet étrange hôtel, un peu soulagés de retrouver une ambiance certes plus froide, mais plus normale à leurs yeux. Jean prit le volant, démarra et suivit l'embranchement qui menait à l'autoroute.
#MercrediFiction 8/12
Au matin, ils descendirent dans la salle de réception de l'hôtel et s'atablérent pour le petit déjeuner. Ils s'attendaient à trouver une foule d'autres clients, avalant leur café en vitesse avant de reprendre la route. Mais ils étaient seuls dans la grande salle. Au milieu des lourds tapis aux couleurs sombres et des meubles en bois vernis, l'autoroute leur semblait bien loin.
L'horloge sonna huit heures dans un grand gong, les faisant tressauter.
#MercrediFiction 7/12
Tant pis pour le code wifi, elle était trop fatiguée pour songer à redescendre le demander.
Elle se doucha rapidement tandis que Jean changeait le bébé, puis elle prit le relais et lui donna le biberon. Ils s'endormirent tous les trois rapidement, épuisés par cette journée sur la route. Leurs rêves furent peuplés de grandes demeures gothiques, d'ombres mystérieuses et de soupirs étouffés. Mais ils n'en gardérent aucun souvenir au réveil. C'était le lieu qui voulait ça.
#MercrediFiction 6/12
"Que puis-je pour vous?" Demanda un homme entre deux âges portant un élégant veston couleur prune.
"Une chambre pour la nuit? Bien-sûr." Dit-il en tendant une clef en léton à Jean. Et il les conduisit à l'escalier qui menait à l'étage, les abandonnant au pied des marches avec un sourire.
"Croa" croassa le corbeau dans leur dos. Il n'était pas empaillé, finalement.
"Mince. J'ai oublié de demander le code wifi." S'aperçut Annie, une fois dans le couloir.
#MercrediFiction 5/12
L'hôtel-restaurant de la Joliette ne ressemblait pas aux autres aires d'autoroute. La décoration rappelait davantage une nouvelle d'Edgar Allan Poe. Il y avait une grande horloge sur pied dans le hall, qui battait les secondes, lentement, très lentement. Il y avait des tapisseries aux teintes sombres. Et il y avait un corbeau. Empaillé, sans doute.
Le bébé s'était arrêté de pleurer lorsqu'ils avaient poussé la porte de l'hôtel. "Il y a quelqu'un ?" Demanda timidement Jean.
#MercrediFiction 4/12
Ils traversèrent le parking désert et poussèrent la lourde porte vitrée qui donnait dans le hall de l'hôtel. Durant leur journée sur l'autoroute, ils avaient eu l'occasion de s'arrêter dans plusieurs aires, pour changer le bébé, boire un café ou manger un sandwich. Toutes avaient cette apparence impersonnelle, cette déco en plastique et couleurs criardes, cet air uniforme à la fois rassurant et un peu gênant. Mais celle-ci avait quelque chose de spécial.
#MercrediFiction 3/12
"On fait quoi ? Demanda Jean, on change le petit, on prend un café et je prends le relais au volant ?"
Annie avisa le petit bâtiment en bois clair qui surplombait le parking. "Hôtel-restaurant de l'aire de la Joliette". Ils n'étaient pas pressés après tout. Ses parents ne l'attendaient pas avant le lendemain. Et ce serait beaucoup plus prudent de reprendre la route au matin, après une nuit de repos. Elle verifia son téléphone. Pas de réseau.
Ils s'avancèrent vers l'hôtel.
#MercrediFiction 2/12
Soudain, Annie aperçut le panneau tant attendu. L'aire de La Joliette était à 500m. Elle prit la sortie, décéléra, remonta la petite route qui menait vers le parking, et éteint enfin le moteur. Jean secoua la tête, comme tiré d'un mauvais rêve. "Tu t'es arrêtée ?" Annie hocha la tête et sourit. Il était temps. Elle détacha le bébé du siège auto et le prit doucement dans ses bras. Il se réveilla tout de même et hurla à pleins poumons.
#MercrediFiction 1/12
Annie regardait la route en se massant la nuque. Sur le siège passager, son mari, Jean, semblait sur le point de s'endormir. Derrière, dans le siège auto, le bébé émettait un doux ronflement. Le ciel commençait à se teinter de rose et les phares des autres automobilistes ressemblaient à des petites lucioles en mouvement. Après plus de six heures sur l'autoroute, il était temps de faire une pause. Annie se mit en quête d'un panneau indiquant une aire de repos.
#mercredifiction 2/2
"Voici un consommé de poulet aux carottes", annonça le jeune homme dans un français impeccable. Je le félicitai d'un pouce. "Vas te faire foutre", répondit son amie.
Je les laissai à leurs études quand mon téléphone sonna. C'était mon chef. Je n'arrivais pas décrocher ! J'eus beau glisser ce corniaud de bouton sur la droite, rien n'y fit !
C'était mon réveil, qui m'extirpa de ma retraite champêtre après deux minutes d'une mélodie douteuse.
#dansmonrêve, qui n'a pas à rougir des #mercredifiction les plus tordus, je traversais un champ de kiwi. L'agriculteur, tanné par les ans, m'autorisa à en cueillir sur le plus vieil arbre de la parcelle. Il a été attendri par mon explication : "Depuis que mon fils a gouté des figues fraîches l'an dernier, on ne peut plus s'en passer".
Je parvins à la chambre d'hôte voisine dans laquelle un jeune couple hispanique semblait s’entraîner à l’hôtellerie "à la française".
1/2
@framasky : " Et il décida de lancer le mouvement EN COUETTE basé sur un volontariat assez important. Celui-ci, arrivé au pouvoir, commença à travailler ses lois et à tenter de les promulguer en télétravail, l'Assemblée étant de plus en plus délaissée. Puis le temps aidant, les projets de lois se firent de plus en plus rares, la volonté politique aussi ... et les gens s'enfermèrent un peu plus chez eux. Seuls la livraison de literie, de courses à domicile par drone continua " #MercrediFiction
Et c’est ainsi que des centaines de membres du fediverse ne sont pas allés travailler aujourd’hui.
Le coup était parfait. Une approche de 70 mètres, sur le green, en direction du drapeau.
Si le trou était masqué par un talus, il ne faisait aucun doute que la balle en était proche.
Putter en main : rien sur le green. La balle au fond du trou ?
Rien...
La nouvelle de Lucile en tête, il imagine une faille dans l'espace-temps.
Hélas, c'était plus prosaïque : une corneille avait reçu la balle et l'avait déviée dans le bunker.
Heureusement, ce n'était qu'un #mercrediFiction
C'était la consternation dans la communauté, l'Aqua a été jugé irrécupérable, il devait être séparé et coulé. Bien qu'il ne soit qu'une infime partie d'Aqualife et largement compensé par les nouveaux arrivants, beaucoup étaient attachés à l'un des fondateurs de leur pays flotant, né de l'accouplement des deux premiers bateaux de migrants rejetés par tous.
Y'en a marre des QEFF : (Quadrature/EFF/Framasoft/FFDN) ! Je veux me googliser :'( #mercrediFiction
Vous aviez qu'à faire votre travail. Le mec a violé ma soeur, et il paradait partout en disant qu'il l'avait perforée avec son gros dard. J'aurais dû rester sans rien faire ?
Je l'ai allumé. Chez moi, je l'ai emmené dans ma chambre, j'ai ouvert la porte du placard et je l'ai poussé dedans.
Y'a bien deux frelons qui se sont échappés mais le nid est resté là où je l'avais mis. Le mec a crié, mais pas longtemps. C'est au moins trois ou quatre cents gros dards qui l'ont perforé.
Maurice réunissait ses affaires, prenant soin de tout ranger parfaitement. Il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir d'avoir perdu son temps sur son sujet.
Il était en train de vider le dernier tiroir de son bureau quand il remarqua quelque chose : un papier était coincé sous le pied de son bureau. Il le décoinça et le regarda. Tandis qu'il lisait, son regard s'illumina.
#mercredifiction
Ce matin, le téléphone a sonné. J'ai décroché.
« – Bonjour, vous faites de l'Oracle ? »
Surpris par la question directe, je répondit :
« – Bonjour, alors oui, mais on a eu quelques problèmes récemment. Je vous explique. On a essayé la lecture dans le marc de café, les boules de cristal, les boules à facette, mais on n'était pas satisfait des résultats. Là, on essaie avec les entrailles de steak haché, mais c'est encore moins efficace que la boule à facette. Je pense qu'on va revenir aux bases, donc, les cartes de tarot.
– Ah ? Je ne suis pas à <Nom d'une SSII> ?
– Non, vous êtes chez Je Prédis l'Avenir et Compagnie. »
La personne a raccroché.
#MercrediFiction ou pas ?
#MercrediFiction (2/2)
« Nous venons du futur pour vous arrêter, monsieur Villani ! Ou devrais-je dire… Philippe Poutou ! »
L'intéressé enleva son masque- non faut pas déconner ça devient vraiment n'importe quoi comme histoire. Je me barre de la narration, à vous de trouver comment incruster des ninjas et des robots nazis extraterrestres.
Une nuit de pleine lune, les ruelles de la ville étaient plus sombres que d'habitude. Un scientifique à l'apparence intrigante se hâtait dans la pénombre avant de tomber sur une bande de criminels à l'apparence tout aussi singulière.
Les malfaiteurs, d'un air menaçant, sortirent leurs nunchakus laser tout en se rapprochant lentement du chercheur. Qu'allait-il faire ?
C'est à ce moment-là que Cédric Villani se souvint de son entraînement ancestral de kung-fu.
(1/2)
- On va enfin bombarder les terroristes en Syrie !
- Je te croyais pacifiste.
- Oui oui.
- Mais tu te réjouis d'un bombardement ?
- C'est pas pareil, ces gens sont dangereux !
- Et pas nos bombes ?
- Ah bah si.
- De leur point de vue, ça doit être nous les plus dangereux.
- Tu voudrais qu'on se laisse faire ?
- Oh non. Mais quand on aura vengé nos morts, à qui ça fera une belle jambe, ils voudront venger les leurs, non ?
- Pas si on les tue tous !
- Pacifiste, hein ?
@hyper c'est le prince des #mercredifiction.
Abonnez-vous !!!
Il y a deux-trois semaines, je parlais d'une idée de projet de site qui récupérerait et afficherait de manière conviviale les #mercredifiction.
L'idée a fait son petit chemin et le développement est en cours et avance plutôt bien ! Je viens tout juste de réserver le nom de domaine du projet que voici : https://mercredifiction.io
Actuellement, il n'y a rien d'autre qu'une page statique, mais cela ne durera certainement pas !
C'est comme ça qu'elle l'a aimé, mystère silencieux et discret, alors pourquoi exiger maintenant qu'il devienne un autre ?
Lentement, elle allonge la jambe le long du coussin, et finit par placer ses orteils amusés tout contre la cuisse circonspecte.
De longues secondes s'écoulent, comme un insoutenable délai de probation.
Doucement, il lève enfin la main, la pose sur le pied impatient, sans tourner la tête, mais avec un demi-sourire aux lèvres.
Et l'on entend deux soupirs.
Depuis combien de temps est-elle recroquevillée sur l'accoudoir, la mine renfrognée ? Sans doute assez longtemps pour être en train de se demander pourquoi elle a commencé à bouder au juste.
A l'autre bout du canapé, malgré quelques coups d’œil furtifs, il se tient coi, n'ayant toujours pas compris pourquoi ce qui avait convenu tout ce temps était soudain devenu l'objet de reproches.
Elle aimerait qu'il fasse un geste vers elle, mais elle sait très bien qu'il n'en fera rien.
— Viens voir, vite !
— Qu'est-ce que tu as encore inventé ?
— Rien, enfin presque… Tu sais que je me suis mis à brasser ma propre bière ?
— Oui, et ?
— Regarde ce qu'il se passe quand j’en bois. *glouglou*
— Tes cheveux… ils sont devenus vert !
— Et ?
— Mais… quand tu parles, ça fait comme des bulles de savon !
— Marrant, non ?
— Pas mal, oui. Tu t’en tires bien : je t’avais bien dit qu’il y aurait des risques, de brasser au milieu de ton labo de chimie…
#MercrediFiction
Il était rare que Didier atteigne une telle plénitude. Il tenait la main de Débora et ensemble, les deux amoureux regardaient la mer. Elle était calme, bleue, sans doute salée ; en tous cas tout ce qu'il y a de plus maritime. Ils descendirent sur la plage, où ils regardèrent les vagues mourir les galets. Heureux.
Puis Didier enleva son casque de réalité virtuelle, s'assit sur le canapé, et alluma sa télévision. On y passait l'Amour est dans le prés. #MercrediFiction
Et il s'endormit rapidement, satisfait et apaisé par la certitude que ses différents systèmes étaient sécurisés et opérationnels, que toutes ses données étaient en sécurité, et qu'absolument rien ne pouvait merder d'ici demain... #Mercredifiction
Bonne nuit, je vais me coucher.
#mercredifiction
@maiadereva
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas intéressé aux #MercrediFiction !
Pas déçu de mon retour :)
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