Ce week-end, un Fournisseur d'Accès Internet associatif local, a tenté une nouvelle expérimentation de fourniture Internet. Les précédentes expérimentations à base d'antenne wifi ne furent pas couronnées de succès ; en effet, les membres n'habitant pas forcément dans des habitations visibles les unes des autres, la liaison ne peut être effectuée. Conseillé par un colombophile ayant plus de vingt ans d'expérience, une nouvelle expérimentation, basée sur la RFC 1149 — utilisant un vecteur de déplacement en trois dimensions et un système de routage intelligent calculant le trajet optimal — fut réalisée ce dimanche. Cette expérimentation fut un succès. Cependant, quelques inconvénients ont été soulevés. Le plus gros inconvénient étant la latence, de l'ordre de la vingtaine de minutes ; il est donc impossible d'effectuer la moindre opération plus ou moins temps réel. Donc, tout ce qui est commandes à taper dans un shell via SSH, la voix sur IP, la vidéo temps réel est à oublier. Par contre, les trames n'étant pas limitées à 1500 octets, on peut charger les paquets jusqu'à 128 Go, voire plus. La vitesse de transfert, où 128 Go sont envoyés en 20 minutes laisse rêveur.
Mais entrons dans les détails.
La RFC 1149, aussi connue sous le nom de IPoAC, est un moyen de transport de paquets IP (et donc Internet), utilisant un système écologique, renouvelable, se nourrissant principalement de graines : les pigeons voyageurs.
En effet, utilisés depuis des millunaires, les pigeons transportèrent des messages, de tout petits paquets, etc, et ce, sans tenir compte des contraintes de route embourbées et autres voies d'eau à traverser.
En attachant à l'une des pattes, une micro SD de grande capacité, il est alors possible de transférer de grosses quantités d'octets, d'un point à un autre, dépassant alors les vitesses de transferts des moyens conventionnels, au prix d'une latence dépendant de la caractéristique du pigeon. Pour de la sauvegarde de données, c'est presque idéal.
Parlons maintenant des gros problèmes rencontrés.
L'un des pigeons est arrivé sans carte mémoire. Celle ci étant mal fixée, elle s'est décrochée lors de l'envol, et a pu être récupérée, et renvoyée via un second pigeon.
La gestion des routes étant assurée par le pigeon, il arrive parfois que celui-ci fasse un détour, et arrive en même temps que d'autres pigeons. Un seul pigeon pouvant être traité à la fois, s'il y en a plusieurs qui arrivent, on a alors une congestion de paquets. Heureusement, le protocole IP et la RFC gèrent ce cas, et la congestion se voit réduite puis éliminée en quelques minutes.
Cette expérimentation, bien qu'amusante, n'est pas viable à terme. L'IPoAC ne sera alors pas proposé en plus de la fourniture d'accès Internet classique.
IPoAC, pour un Internet Vert.
#MercrediFiction … ou pas.