#MercrediFiction
- Du temps libre?
- Pourquoi est-ce qu'ils n'y auraient pas droit?
- Mais...
Monsieur Smith était perplexe. Pas franchement opposé à l'idée. Perplexe. Et monsieur Johnson n'avait pas encore abattu sa carte maîtresse.
- On leur a donné des émotions. L'envie en fait partie. Ne veux-tu pas répondre à leurs envies?
- Tu veux dire... Leur vendre des trucs ?
- Des trucs qu'ils travailleront à produire et qu'ils achèteront avec leur salaire. On a déjà fait ça avec les humains avant.
"- Toujours là-dessus
- Ouais..."
La vidéo chargeait lentement. Deux jours qu'Erhane fixait l'écran, à attendre.
"- C'est forcément bien. J'en ai juste vu quelques secondes. Rah ! si seulement j'avais un salaire descent..."
Peu de monde avait les moyens de lire des vidéos en dehors de YouTube, étant donné les prix des forfaits débridés "Tout Web" en haut-débit.
Le titre, figé là depuis deux jours, obsédait Erhane : "La neutralité du net : pourquoi la protéger ? (Archives)".
On aurait dit qu'il était sous l'emprise de quelque chose, une drogue ou un organisme étranger. Toutes les cellules de mon corps me disaient de fuir, un instant primaire de survie que je n'avais jamais ressenti auparavant. Nous devions partir vite et prévenir notre chef d'équipe rapidement, il saurait quoi faire.
Les choses étaient de plus en plus étranges dans la station.
#MercrediFiction 4/4
Il s’en fallut de peu que Marcel N., boucher à Perthes, ne dût fermer son rideau pour de bon. Une odeur semblait émaner de son échoppe et la clientèle fuyait. Il eut beau se défendre, incriminer les chaleurs effroyables de la saison et laver son étal à la soude, rien n’y fit : le chaland s’était décidé à aller voir ailleurs. En une semaine, le bilan.
Par chance on poussa les investigations.
Un veuf inconsolable s’était pendu dix jours plus tôt dans l’appartement du dessus. Laid.
#mercredifiction
Une personne de notre équipe que nous n'avions jamais vu été là, l'air absent, bloquant Julien dans un coin de la pièce. Pour pouvoir passer et réconforter mon ami, j'ai demandé à cet inconnu de se décaler, c'est à ce moment que j'ai vu ses yeux, ils étaient tout blanc, ses paupières s'agitaient à une vitesse folle et du sang coulait le long de ses joues.
#MercrediFiction 3/4
Ils retiraient un certain plaisir à se moquer de Julien depuis des années. Il n'était pourtant pas gros, plus maintenant, il avait beaucoup travaillé pour faire fondre son gras et était même assez musclé maintenant. Mais il restait une personne fragile à l'intérieur. On ne guéri jamais vraiment de ce genre de blessure, j'étais bien placé pour le savoir. Je suis allé le réconforter, mais nous n'étions pas seuls dans la cuisine.
#MercrediFiction 2/4
Aujourd'hui l'équipe adverse avait fait exprès de perdre le match permettant d'avoir les rations supplémentaires et ils étaient contents. Personne n'était heureux dans de telles situations, leur attitude me dérangeait, Julien aussi était perplexe.
En retournant vers nos quartiers, ils se sont moqués de Julien, qui est parti se réfugier dans la cuisine pour échapper aux moqueries.
#MercrediFiction 1/4
hey mais on est #mercredifiction
si on parlait un peu du futur, un futur où le travail aura été supprimé?
Qu'est ce que les gens y font? Loisirs décomplexés? Nouvelles formes d'expression et d'art?
Un futur plus équitable ou au contraire plus injuste ?
c'est un futur que je ne peux pas écrire ....
L'effort fut intense. Cela faisait des heures que nous retenions notre souffle. Le stress était visible sur nos visages. Arrivait enfin l'aboutissement d'un projet sur lequel nous nous étions investi depuis des mois.
Cela allait être à mon tour d'intervenir.
Le responsable me demanda si j'étais prêt.
Je lui répondu très fièrement "Oui, Docteur !", tout en sortant la pince-monseigneur du sac de maternité.
#MercrediFiction
Gaspard, le chat de la petite Edith, parcourut pas moins de 600 km pour retrouver sa maîtresse de 8 ans ½, qui croyait l’avoir perdu la veille du déménagement familial.
Flaireur tel un mâtin, il traversa onze départements pour rejoindre celle qu’il avait réveillée de son feulement chaque matin durant six années. Le périple dura seize jours.
Une camionnette le percuta à trente mètres de sa destination, l’envoyant se briser les os sur une borne à incendie.
Sans doute l’épuisement.
#mercredifiction
Maurice n'est pas méchant. De toute façon aucun d'entre eux ne l'est. Ils ne font que répondre instinctivement à une faim inextinguible. Lui doit juste ne pas avoir faim.
Puis on peut discuter. Enfin, j'ai appris à interpréter les subtilités dans son attitude et ses gémissements exprimant colère, peur, doute... amusement.
Ce qui est gênant c'est l'odeur de cadavre en putréfaction. Mais on ne peut pas la masquer, elle me permet souvent d'échapper à l'attention des autres puants.
#MercrediFiction
Ce jour-là, #Jade se rendait chez sa mère en voiture.
C'est en passant sur le pont ultra-moderne qui enjambait la vallée creusée par le torrent qu'elle compris en un instant que quelque chose n'allait pas.
Brusquement, le pont s'effondra, la voiture chutait.
C'est alors qu'un faisceau de lumière jaillit de sa bague et elle sentit comme un choc !
En levant les yeux, elle s'aperçut qu'un... DRAGON... avait attrapé sa voiture entre ses griffes, et volait à-travers la vallée...
Onésime F., scénariste de renom, faisait récurremment le même rêve : une histoire merveilleuse dont il pressentait, passée la déception de l’oubli au réveil, qu’elle était la plus belle qu’on pût écrire.
Quatre mois durant, il tenta de capter ce récit. Il tenta cent techniques. Et une nuit, réveillé au beau milieu du rêve, il saisit un carnet, écrivit ce qu’il fallait, avant de se rendormir aussitôt.
En ouvrant son carnet au matin, fébrile, il lut : « Une fille aime un garçon. »
#mercredifiction
La fumée des fumigènes commença alors à entourer #Anna, toujours enfermée dans sa voiture. En touchant les champs asséchés par la chaleur ambiante, le feu démarra en encerclant #Anna et sa voiture. Et tout d'un coup, elle... (A suivre)
#MercrediFiction
Le brin en double hélice se tordit plusieurs fois, se scinda en 2. Autour de lui, d'autres brins faisaient de même, se reproduisant quasi à la perfection.
Ils savaient bien que dans une vision macroscopique, les changements induits étaient minimes.
Mais quand même, ces changements allaient provoquer la destruction - la mort - de leur vaisseau biologique.
Et le brin d'ADN se dit qu'un jour, il faudrait bien trouver quelque chose de plus pérenne que ces entités biologiques.
Et bien Caroline, qu’est-ce que tu fais là ? il ne faut pas partir comme ça toute seule dans le parc. Tu pourrais te perdre, rencontrer des inconnus qui pourraient te vouloir du mal. Allez, viens, il y a suffisamment de place à la maison pour jouer.
De peur de se faire gronder, puis de peur qu’on la prenne pour une menteuse, Caroline n’a jamais parlé de cette rencontre. Elle comprit beaucoup plus tard, qu’elle avait échappé de justesse à quelque chose de terrible…
5 et fin
#mercredifiction
A la fin d'une belle journée d'été, #Anna arrêta sa voiture devant un passage à niveau perdu au milieu de nulle part.
La sonnerie retentit pour informer l'arrivée imminente d'un train de voyageurs. Au même moment, une autre voiture arriva à vive allure et, ne ralentissant pas, doubla #Anna en percutant la barrière qui se rabattait, sans pour autant s'arrêter. Sous l'effet du choc, des fumigènes se mit à exploser tout autour du passage à niveau afin d'alerter le train. #MercrediFiction
On l'avait pourtant prévenue à son inscription ,après avoir rempli ce papier , Quand elle donnait son identité .
Cette cafetière était connectée à tout ceux qui en avait fait la demande ,ceux ci savaient donc lorsqu' elle préparait son café , la porte ouverte .porte qu'elle ne fermait jamais , elle avait égaré la clé .
Sa cafetière, portait son nom et elle était elle étonnée de trouver ces inconnus dans sa cuisine , une tasse à la main...
Sentiment de sécurité de merde!
#mercredifiction
Contre toute attente, l'apocalypse zombie eu bien lieu. Ce que la littérature et les fils m'avait pas prévu c'est qu'elle fut douce. Tout est parti de plusieurs virus, développés par des laboratoires concurrents, visant à adoucir la nature humaine. Le résultat fut à la hauteur des espérances. Les personnes touchées se mirent à aimer leur prochain plus qu'eux même et à vouloir leur faire des câlins, car le virus se transmettait pas la chaleur humaine. On voyait des hordes de zombies parcourir les rues en poussant des petits gémissements : "Hugs, hugs" disaient-ils. Il y'eu bien quelques poches de résistances, mais bientôt l'espèce humaine fut atteinte dans son intégralité.
Et comme le virus faisait s'aimer les hommes et les femmes d'un amour, certes fort, mais chaste, ce fut la fin de l'humanité. Et la terre ne s'en porta pas plus mal.
Je n’en peux plus. Je ne sais que faire. Je ne sais que dire.
Des micro-organismes se sont infiltrés sous ma peau. Ces petites bestioles, je les entends.
Je me suis arraché la peau, je ne les ai pas trouvées. Elles sont malignes, elles se cachent. Mais, je les entends.
Alors, je fouille mes chairs. Mes doigts épluchent mes cuisses. La douleur m’aspire, je suis fort, je dois les trouver. Mais, rien.
Ah, je sais. Mon ventre, cela ne peut être que là. À l’abri, au chaud.
- Ah vous croyez ?
- Je ne crois rien, moi
- Mais je croyais que vous croyiez
- non, je ne crois pas... je croîs !
(\_/)
(O.o).....................................(\__/)
(> <) Voici Bunny. Invitez-le (o.O) est très attachant et très affectueux. Il sera votre compagnon idéal partout où vous irez. Vous ne pourrez plus vous en passez -_/) ; de toute façon, il fera en sorte que le contraire devienne rapidement impossible, vous finirez par l'aduler dans sa quête pour dominer le m(\ /)nde.
#MercrediFiction ou pas ...
@rames t'as oublié le #MercrediFiction.
Ah non, mince.
News : Superman est envahi de chats qui deviennent fous à son contact. En cause, une défaillance de son œil qui activerait son laser en permanence.
Dans tous ses gestes, la brutalité de la saccade. Les yeux secs, le front qui se fronce, les mains qui s'agitent dans un tremblement efficace. La caféine resurgit et alimente ses pensées, qui afflue en mots à coucher. La pensée se transforme en acte d'écrire.
Parfois, on l’interromps : certains ne savent pas que sa tâche est son unique point de focalisation.
Ses doigts s'arrêtent quelques secondes. Puis le tapotis précipité reprend son allure. Moins de 5 minutes pour finir.
Voila : mon #mercredifiction s'est noyé dans mon week-end. pourtant samedi soir en fin de soiréee je le tenais bien ! Je me rappelle : "ecris le, écris le..sinon...."
Comme quoi mon sub-conscient du samedi est plus malin que ce que je croyais !
#MercrediFiction 2117, la nature à repris sa place sur terre. Parmi les quelques survivants un homme âgé raconte comment s'est passé la dernière extinction de masse. Le réchauffement climatique ; la fonte des glaces ; ainsi que comment il a fallu survivre avec le peu de nourriture restante. Devant lui, se tient un petit garçon à l'allure simplet. Il le regarda pendant quelques secondes avant de dire :
EH OH ! ON EST EN 2017 ET IL EST ENCORE PRESQUE TEMPS QUE CE SOIT QU'UNE FICTION !!!
#MercrediFiction Manges ce que tu aimes. C'est sur ces mots qu'il décida de baser sa vie. L'homme aux goûts difficile n'eût pourtant aucun mal à dévorer sa compagne après lui avoir déclaré tout l'amour qu'il a pour elle.
Écrire et poster une #MercrediFiction à 4h du matin, ce n'est pas une bonne idée. Et non, ce n'est pas une fiction.
Elle s'y était préparée et n'eut pas le plus léger frisson quand le moment arriva.
Après s'être complètement dépouillée de sa première peau, elle plongea sans hésiter dans la cuve de pegmatite.
Il ne fallut que 42 minutes pour que le processus s'achève. Tout s'était passé comme prévu.
Le liquide résiduel blanchâtre finissait de s'écoulait, elle commençait à cristalliser.
Maintenant entièrement rebootée, elle allait pouvoir reprendre sa place et son rôle, en parfaite GynIA.
Depuis le XIXe siècle, les trains s'étaient améliorés. C'était ce que se disait Asha en regardant les immeubles. Combien de temps le trajet aurait-il pris ? Presque une journée peut-être ? Et puis il n'y avait plus d'épaisse fumée noir de charbon. A la place, de fins poteaux convoyant l'électricité. Cela laissait à Asha tout le loisir d'admirer les paysages filant à vive allure. Mais la véritable raison de son émerveillement était la suivante : le train était arrivé à l'heure. #mercredifiction
(32 pouètes en tout)